À l’annonce du déménagement de ses parents en « maison de vieux », François encaisse le choc: il comprend que pour ses parents, comme près d’un million et demi de Québécois, c’est le début de la fin, le dernier voyage dans un tout inclus sans plage de sable blanc ni soleil chaud. Soucieux du sort qui attend ceux qui l’ont vu naître, il décide d’entreprendre une immersion d’un mois dans la résidence privée pour aînés Les Jardins du patrimoine, à Val-d’Or. L’ayant vécue de l’intérieur, il témoigne de la réalité de tout un pan de notre société.
Une coproduction de Porte Parole, Un et un font mille et le collectif Nous sommes ici.
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Se sortir la tête du sable : nous sommes les vieux de demain
Entre les repas à la cafétéria et les tournois de cartes, François saisit l’ampleur du déni dans lequel s’est enlisée la population active en refusant de se projeter dans la vieillesse. Avec lui, nous remontons le fil de ses découvertes et de ses prises de conscience sur la façon dont nous « gérons » le bien-être physique et moral des aînés. S’entretenant avec une gestionnaire de RPA, un gériatre, un démographe ou encore un spécialiste du marketing, François se transforme peu à peu en véritable ambassadeur de la problématique du vieillissement.
Si la prémisse de son récit prend ancrage dans son histoire personnelle et familiale, son propos s’ouvre rapidement sur une réflexion plus large : comment voulons-nous vivre quand nous serons vieux?
Prendre acte : plaidoyer pour mieux vieillir ensemble
Ses rencontres chaleureuses avec les résidents et ses entrevues avec divers experts agissent en lui comme de puissants catalyseurs. Puis, la pandémie frappe et François sent l’urgence d’agir : il lance un mouvement collectif pour éveiller ses concitoyens au pouvoir d’action qu’ils possèdent sur les réalités et les défis du vieillissement. Le Forum Habitats prend forme et donne une voix à ceux et celles qui s’étaient tus, à force de ne pas être entendus.