À la mémoire des victimes de Polytechnique:
Hélène Colgan
Nathalie Croteau
Barbara Klucznik-Widajewick
Anne-Marie Lemay
Annie St-Arneault
Barbara Daigneault
Anne-Marie Edward
Maryse Laganière
Sonia Pelletier
Annie Turcotte
Geneviève Bergeron
Maud Haviernick
Maryse Leclair
Michèle Richard
Pour rappel, une commémoration aura lieu le 6 décembre, sur le belvédère du Mont-Royal.
Évènement spécial
Projet Polytechnique : Un an plus tard
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Prélude d’Alex Ivanovici, cofondateur de Porte Parole.
À l’automne 2023, en amont des représentations de Projet Polytechnique au Théâtre du Nouveau Monde, j’ai invité des personnes ciblées à venir voir la pièce et à écrire une réflexion un peu plus formelle. Je n’ai pas donné de consigne, mais l’idée était de donner vie aux échanges sur les enjeux que la pièce soulève, après la relativement courte durée des représentations.
Avec l’aide de Zoé Boudou, alors stagiaire chez Porte Parole, on a dressé une liste de candidats.
On a approché Pascale Devette, professeur à Université de Montréal en science politique, pour avoir la réflexion d’une femme qui suit la question de la violence faites aux femmes et du féminicide du 6 décembre 1989 depuis plusieurs années. Ayant déjà pris parole sur la place publique et ayant grandi avec un grand oncle qui était professeur dans la classe ou le carnage a commencé, la richesse de la réflexion de madame Devette la rendait incontournable. Elle a accepté.
J’ai approché Yves Boisvert, chroniqueur de La Presse, parce qu’il avait décidé de ne pas voir le film de Denis Villeneuve Polytechnique en 2009. Je voulais savoir s’il était ouvert 14 ans plus tard à venir au théâtre voir Projet Polytechnique. Il a accepté. Il a écrit une chronique.
Ensuite j’ai pensé au théâtre, à la forme, et j’ai approché un couple: Joseph Shragge, dramaturge anglophone, et Lynn Kozak, professeure à McGill et experte en littérature de la Grèce antique. J’avais joué dans leur fascinante adaptation de Médée d’Euripide au théâtre Centaur dans une production de Scapegoat Carnival, dont Joseph Shragge est cofondateur. Ils ont accepté. Ils ont écrit en anglais.
J’ai pensé à Alexandre Dubois, un comédien que j’ai croisé sur un plateau de tournage chez Ubisoft. On a réalisé qu’on travaillait tous les deux sur des pièces de théâtre sur le féminicide du 6 décembre. Il jouait Marc Lépine dans la pièce solo L’Anorak de Adam Kelly Morton. J’avais vu Adam jouer ce spectacle et c’est confrontant et riche en questionnements pertinents. J’ai donc invité Alexandre à partager sa réflexion. Il a accepté.
L’anorak est en salle jusqu’au 7 décembre 2024
Cette année, j’ai rassemblé Pascale Devette et les auteurs de Projet Polytechnique, Marie-Joanne Boucher et Jean-Marc Dalphond, dans notre Studio d’enregistrement pour avoir une conversation autour de la réflexion de Pascale Devette – La peur et le pardon.
Ces quatre réflexions forment une diverse et fascinante collection de réactions à Projet Polytechnique. Je suis très heureux de pouvoir vous les partager, chère communauté Porte Parole, un an après nos premières représentations. J’espère que vous les trouverez tout aussi stimulantes que moi, et comme toujours, on veut savoir ce que vous en pensez.
Pour aller plus loin
À lire
À écouter
Plus de 30 ans après le drame de Polytechnique, certains glorifient toujours le tueur Marc Lépine. Les féminicides s’accumulent, la question du contrôle des armes à feu n’est pas réglée et le web alimente les discours antiféministes.
Participer
Les créateurs du Projet polytechnique vous invitent à partager vos souvenirs et réflexions en lien avec le féminicide du 6 décembre 1989 à l’École Polytechnique de Montréal en répondant à cette question.
Devrions-nous continuer à nous intéresser à la tuerie du 6 décembre 1989, plus de 30 ans après les événements ?